Le vote : une évidence démocratique ?
A la question posée en classe « Comment s’exprimer en démocratie ? », la réponse immédiate et unanime fut : le vote ! L’acte électoral est-il pourtant si « naturel » que cela ? Pas si sûr ! Et si l’expression par le vote n’était pas si évidente ? Qui se cache derrière cet individu abstrait appelé « citoyen » ? Est-il si facilement possible d’isoler l’électeur de son appartenance isolée ? Comment le vote interroge t-il le lien entre l’individu et la société ?
Le vote est un construit social
Il est aujourd’hui, à travers le monde, présenté comme l’ultime symbole de la démocratie ; mais sa légitimité fut d’abord l’objet d’interrogation quant à son pouvoir de pacification des individus. Selon les pays et leurs traditions, il est ici considéré comme un droit et là comme un devoir. C’est par construction sociale qu’il devient un rituel.
Son champ ou corps électoral fut d’abord très limité puisque réservé aux seuls hommes riches nationaux puis tardivement étendu en France aux femmes, voire aux étrangers.
La double appartenance sociale de l’électeur
Souvent appréhendé comme un acte purement individuel et rationnel de l’électeur dans son isoloir, il interroge en réalité les liens entre deux groupes d’appartenance potentiellement rivaux : la famille et la nation. Le vote est pour partie un construit familial qui détermine fortement le clivage français droite gauche. Interpréter des résultats d’un scrutin amène donc à se poser la question de la supposée homogénéité des votes qu’ils soient « jeune » ou « féminin ».
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