Le vote est un droit que nous avons acquis en 1848 sauf pour le droit des femmes qui a été obtenu en 1944.
Voter sert à exprimer sa pensée ; par exemple quand on vote à une élection, on élit un candidat que l’on pense qualifié pour cette responsabilité.
Bien qu’aujourd’hui assimilé à un état de droit en paix, le vote n’a pas toujours aussi unanimement perçu. La dimension pacificatrice de l’activité électorale a d’ailleurs souvent été mise en image.
Que l’on songe à la gravure du dessinateur Honoré Daumier en 1869, celle d’un ouvrier républicain, brandissant son bulletin de vote, en clamant tout haut : « V’là ma cartouche ».
Ou, pour rester en 1848, à l’estampe de Marie Louis Bosredon représentant un insurgé qui abandonne son fusil pour un bulletin. Une façon de dire que le vote est le seul mode légitime de dévolution du pouvoir. Plus encore, que la violence est un répertoire d’action fondamentalement opposé à l’exercice du droit de suffrage.
Un principe élevé par Victor Hugo au rang d’une véritable mythologie. Lors de son discours à l’Assemblée nationale législative du 31 mai 1850, il s’exclame ainsi : « Le suffrage universel, en donnant un bulletin à ceux qui souffrent, leur ôte le fusil. […] Or qu’est-ce que tout cela, messieurs ? C’est la fin de la violence, c’est la fin de la force brutale, c’est la fin de l’émeute […] le droit d’insurrection aboli par le droit de suffrage »