L'avis du Petit Bulletin
La plus secrète mémoire des hommes
(Philippe Rey, 2021)
Fragments de mémoires
D’un style tantôt simple, tantôt virtuose, le livre de Mohamed Mbougar Sarr n’ennuie jamais. Il laisse parfois perplexe, certaines ruptures dans l’histoire paraissant décalées, mais n’étant jamais dénuées de sens. L’aspect décousu et antéchronologique du livre permet au récit d’étaler ses révélations. Mais c’est sur la qualité d’écriture de ses personnages et de son intrigue que le livre excelle : cette dernière, génial imbroglio d’époques et de lieux, tient en haleine jusqu’à la dernière page du livre, qui ne révèle heureusement pas tous ses secrets. Quant aux personnages, ils sont réussis car faillibles, humains et donc crédibles, participant presque tous à une quête de soi par l’écriture. Même Elimane, présenté comme oscillant entre l’ange et le démon, s’avère au final n’être qu’un homme, comme tous les autres.
Le double Je de Mohamed Mbougar Sarr
La plus secrète mémoire des hommes est une grande intrigue littéraire. Un jeune écrivain, Diégane, part à la recherche d’un auteur qui a mystérieusement disparu après la publication de son livre, Le labyrinthe de l’inhumain. Diégane veut savoir les raisons de sa disparition et ce qui l’a inspiré à écrire cette oeuvre. Diégane commence alors une enquête pleine de rebondissements dus à de nombreuses découvertes sur ce mystérieux auteur disparu : TC Elimane. Dans ce roman, Mohamed Mbougar Sarr s’exprime parfois en Sérère, une langue sénégalaise. Cela lui permet de préserver sa double identité et de mélanger ses deux différentes cultures. Ainsi, l’auteur fait-il de l’éloge du métissage et de la question du racisme une interrogation centrale du roman.
Le labyrinthe du réel et de l’irréel
Le roman est fondé sur la disparition de T.C Elimane, l’auteur d’un roman intitulé Le labyrinthe de l’inhumain. Pendant l’enquête, l’écrivain utilise un langage recherché en mélangeant ses origines sénégalaises à la littérature française, cela ne facilite pas la lecture. En effet, le lecteur perd parfois le fil entre la réalité et la fiction : des personnages sont réels mais leur véritable histoire reste inconnue. Le lecteur peut être perdu dans les dialogues car il ne sait qu’après coup qui parle. Néanmoins, le livre est très bien écrit, l’écrivain a su mélanger les voix narratives. Il a su captiver l’attention du lecteur en mettant en valeur divers sujets comme la quête des origines, la discrimination, les rôles de la religion et les influences des invasions coloniales.
Biographies
Classe de seconde, Lycée de L'Edit, Roussillon (38)
Il naît le 20 juin 1990,
Dans un hôpital de Dakar au Sénégal
Lui et sa fratrie, qu’il aime, ensemble ils grandissent
Son père l’imprègne de la culture occidentale.
Durant son adolescence s'accroît sa culture.
Assoiffé de lectures et de philosophie,
Il se laisse transcender par la littérature.
Petit à petit, son envie d’ailleurs grandit.
Presque adulte, il part faire ses études secondaires
A Saint-Louis, logé au Prytanée militaire
De sa propre volonté il s’exile en France,
En prépa, il développe sa connaissance.
En 2015, Terre ceinte, son premier livre, paraît
Dans le milieu littéraire, il fait son effet,
Il enchaîne sur Silence du choeur et De purs hommes,
Et il monte sur la troisième marche du podium.
Avec détermination et humanité,
Il essaie de faire progresser la société.
Auteur engagé ainsi que progressiste
Il adopte des revendications pacifistes.
2021, année de consécration
Il y obtient le Goncourt pour sa création
La plus secrète mémoire des hommes, son nouveau livre
Est acclamé comme critiqué, mais toujours libre.
Deuxième classe de Seconde, Lycée de L'Édit, Roussillon, Isère (38)
Mohamed Mbougar Sarr en six quatrains
Il naît le 20 juin 1990,
Dans un hôpital de Dakar au Sénégal.
Lui et sa fratrie, qu’il aime, ensemble grandissent.
Son père l’imprègne de la culture occidentale.
Durant son adolescence s'accroît sa culture.
Assoiffé de lectures et de philosophie,
Il se laisse transcender par la littérature.
Petit à petit, son envie d’ailleurs grandit.
Presque adulte, il part faire ses études secondaires
A Saint-Louis, logé au Prytanée militaire.
De sa propre volonté il s’exile en France,
En prépa, il développe sa connaissance.
En 2015, Terre ceinte, son premier livre, paraît.
Dans le milieu littéraire, il fait son effet,
Il enchaîne sur Silence du chœur et De purs hommes,
Et il monte sur la troisième marche du podium.
Avec détermination et humanité,
Il essaie de faire progresser la société.
Auteur engagé ainsi que progressiste
Il adopte des revendications pacifistes.
2021, année de consécration :
Il y obtient le Goncourt pour sa création.
La plus secrète mémoire des hommes, son nouveau livre
Est acclamé comme critiqué, mais toujours libre.
Première classe de Seconde, Lycée de L'Édit, Roussillon, Isère (38)
Mohamed est né à Dakar,
Et c’est devenu une star.
Il vient du Sénégal,
Et a écrit un livre original.
C’est le fils d’un médecin,
Et lui est devenu un écrivain.
Mohamed, du talent, il en possède
Le métier d’écrivain l’obsède.
De son livre, il en fait une création,
Qui par la suite devient une fiction.
Son livre est sorti en été,
La victoire, il l’a célébrée.
Cet écrivain gagne beaucoup de prix.
Il en a des idées quand il écrit.
Il continue son beau parcours.
La Plus Secrète Mémoire Des Hommes décroche le prix Goncourt.
Son personnage principal est Diégane Laty Faye,
Qui cherche un livre à scandale.
Ceci est son histoire,
Mohamed restera en mémoire.
Écrire sur de l’écrit
Né au cœur de la pandémie de COVID 19, le projet de correspondance entre des élèves d’hypokhâgne au Lycée du Parc et des écrivains invités au Festival international de littérature a permis à ces étudiants, dans des conditions incertaines culturellement, de conserver un lien avec l’écriture contemporaine et la littérature en train de s’écrire. En 2020-2021, deux groupes ont pu travailler en lien avec les écrits de Camille Ammoun et de François Beaune ; en 2021-2022, cette correspondance s’établit avec Mohamed Mbougar Sarr. Partant du principe que lire donne aussi l’envie et l’occasion d’écrire, le projet consiste à demander aux étudiants de composer un texte court à partir des œuvres de l’écrivain. Ces textes lui sont envoyés en amont, afin qu’ils nourrissent une rencontre, en présence ou virtuelle. Ni exercice d’imitation, ni introduction à l’écriture critique (encore qu’aucune de ces options ne soit proscrite), le projet vise à la fois à libérer l’écriture créative (en tant que production d’une forme), à créer l’occasion d’échanges nourris reposant sur la double expérience croisée de création et de réception, mais aussi à approfondir le lien complexe et passionnant qui fonde le travail littéraire dans les études universitaires : écrire sur de l’écrit.
Les étudiants d’hypokhâgne, Lycée du Parc, Lyon, Rhône (69)