La femme, une majorité paradoxale
En 2018, la population se compose majoritairement de femmes, 34,6 millions contre 32,4 millions d’hommes. Après avoir obtenu le droit de vote en 1945, une place plus valorisée dans le milieu professionnel et un salaire de plus en plus égal à ceux des hommes en 2012, les enjeux des femmes demeurent encore multiples et omniprésents. Harcèlements sexuels, violences conjugales, cyberharèlements et stéréotypes font des femmes des victimes. On peut alors affirmer que face à ses violences physiques et mentales, la femme est une majorité paradoxale.
L’image de la femme ne cesse d’être dénigrer. Certaines personnes tentent d’y résister en témoignant ou en lançant des mouvements sociaux comme les féministes. Malgré leur réputation de “ folles enragées détestant les hommes”, leurs convictions permettent à la société de garder espoir en une éventuelle égalité des genres. Le féminisme actuel en France se fonde sur des logiques défensives, dénonce ouvertement les inégalités avec pour outil majeur: les réseaux sociaux.
La femme en quelques chiffres :
Balance ton porc, un éveilleur de conscience mondiale :
Parmi les mouvements féministes, Sandra Muller lance en octobre 2017 sur Twitter le hashtag Balance ton porc. Dans son tweet, elle avait accusé son patron de harcèlement sexuel sur son lieu de travail. Par la suite, une trentaine de pays ont suivi ce mouvement comme aux USA avec le hashtag “me too”. Récemment elle a été attaquée en justice par Eric Brion l’homme qu’elle avait nommément accusé sur Twitter. Condamnée à payer 15 000 € de dommages et intérêts au titre du préjudice moral, elle a déjà annoncé qu’elle ferait appel.
Même si le tweet de Sandra Muller s’est avéré faux, il a permis aux autres femmes victimes d’ harcèlement de comprendre qu’elles n’étaient pas seules. Elles pouvent se soutenir, s’exprimer et se défendre face à ces violences. Grâce à ce tweet, des scandales ont éclaté, on parle notamment de l’affaire Weinstein, sortie de l’ombre fin 2017. Ce producteur américain est coupable d’agressions auprès de 80 femmes. Cet homme risque la condamnation à perpétuité.
Une prise en compte de l’État et des associations :
De nos jours il y a une prise de conscience et l’État essaye de faire réagir a travers des lois et des campagnes d’actions même si l’impact reste minime. Grâce aux associations et le ministère d’égalité hommes-femmes, les femmes subissant des violences de tous types peuvent désormais accéder à des numéros d’appel d’urgence comme le 3919.
Vers un avenir égalitaire ?
Les femmes forment alors une classe sociale car elles revendiquent leurs droits ensemble. Elles forment une minorité auquel on peut s’identifier. D’après des études, au rythme actuel, les inégalités hommes-femmes dans la plupart des domaines seront éliminées dans 108 ans.