Le capitalisme prétend exercer son emprise sur la nuit ,c’est à dire sur le sommeil des individus et leur inactivitée forcée.
Il instaure l’idée que le repos (nuit réparatrice) des individus est nécessaire pour qu’ils puissent travailler efficacement ,Karl Marx lui donne le nom de “reproduction de la force du travail”.
On comprend donc que le sommeil joue un rôle décisif pour pouvoir obtenir des plus values suffisantes, et constitue l’étalon de mesure de la valeur du travail. On va alors définir le bon travailleur comme celui qui dort bien et le fainéant,celui qui mène au dérèglement et celui victime d’insomnie.
Le sommeil est un élément déterminant dans le développement du capitalisme, c’est ce qui va décider de son bon fonctionnement ou de son désordre.
C’est pourquoi Karl marx va instaurer ,en supposant que les plus values produites par le capitalisme dépendent du temps de travail, l’idée de réduire les heures de travail pour éviter l’épuisement des travailleurs. Il fallait selon lui que le temps supplémentaire au temps nécessaire pour être efficace soit supprimé ,appelé le temps” extra” que le capitalisme ne paye pas.
Mais la nuit échappe au contrôle de la société : on fait des choses que l’on ne ferait pas dans la vie ou que l’on ne se permettrait pas de penser, chose que la société ne peut contrôler puisque cela se passe dans notre inconscient. Le jour il y a une pression sociale tandis ce que ce qui se passe la nuit personne ne peut le contrôler.
Nous avons vu que la nuit est souvent vue comme une nuit réparatrice où l’on recherche le sommeil. Mais certaines personnes ayant des journées de travail longues et dures vont avoir plus de stress, de colère à cause de mauvais clients par exemple, ou de la peur avec les patrons qui mettent la pression à leurs employés, qui sont donc stressés, sous le poids de cette pression sociale. De ce fait, lorsque la nuit arrive, les individus vont chercher à se détendre et oublier leurs journées chargées; la nuit a un rôle important car c’est la nuit qu’on retrouve le plus de détente avec les boîtes de nuit…
En 1667, l’instauration, des éclairages publics et de la police dans les rues la nuit, provoque un contrôle social des forces de l’ordre sur les citoyens ; de ce fait, il y a moins de peur et plus de détente la nuit. De plus, ce contrôle social visant à éviter la peur la nuit, donne aux gens de nouvelles manières de s’occuper. En 1886 apparaît la première boîte de nuit. Cependant, avec le temps, ils sont devenus des lieux privés avec moins de contrôle que le jour. Elles sont devenues des lieux de divertissement où on peut se lâcher de toutes pressions et trouver de nouvelles émotions. Ici, on parle de la nuit agitatrice. La drogue va aussi jouer un rôle sur cela et vont être très fréquentes dans ce monde de la nuit car elles permettent la détente, elles ont des effets sur nos émotions et l’humeur et permettent de se retrouver ailleurs, loin du stress de la journée. Ici les émotions recherchées sont l’extase, la distraction, la joie… Les personnes se trouvant dans ces lieux, exercent tous un contrôle social les uns sur les autres. Cet effet de groupe influence aussi la prise de drogues.