En France, il existe depuis longtemps de très nombreuses inégalités sociales qui peuvent s’expliquer par l’âge, le genre ou encore l’origine ethnique. Des classes se sont formées suivant ces inégalités sociales et économiques mais également par la multiplicité des critères de différenciation. De ce fait, la lutte des classes exprimée par Karl Marx, en 1848, se retrouve toujours dans la société actuelle par la démarcation de certaines classes selon le niveau de vie.
Ainsi, le milieu scolaire est souvent représentatif de ces classes sociales. Comme nous allons le voir dans cet article, certaines classes et notamment celle défavorisée possèdent de réelles difficultés pour réussir dans le milieu scolaire.
Les écarts à l’école d’après le milieu social
En général, les élèves venus d’un milieu social aisé s’en sortent bien mieux que ceux élevés dans un milieu social défavorisé. D’après un article du Figaro, les écarts sont particulièrement marqués en ce qui concerne la lecture et les maths,(voir graphique 3).
On peut voir, grâce à ce graphique, que plus le niveau socio-économique est faible, plus l’écart de performance est important. Ces écarts de niveau, en fonction du milieu social, ont déjà été mis en lumière dans plusieurs autres enquêtes et études, notamment par l’Organisation de Coopération et de Développement Économique. Elle révèle en 2011, qu’en moyenne, 72% des élèves issus de milieux socio-économiques favorisés déclarent lire quotidiennement, contre 56% pour les milieux défavorisés.
En premier lieu, défavorisé veut dire que la personne est désavantagée d’un point de vue économique et social, mais aussi qu’elle dispose de peu de ressources. Les personnes défavorisées, dans notre cas les enfants, sont ceux pour qui la personne de référence, en général le père, est ouvrier, employé, sans activité ou chômeur n’ayant jamais travaillé. Cela influe sur la vie de l’enfant, majoritairement de façon négative. Selon les données 2017-2018 du ministère de l’Éducation nationale, les enfants d’ouvriers représentent 12 % des étudiants, alors que les ouvriers représentent près d’un quart de la population active. À l’inverse, les enfants de cadres supérieurs représentent 35 % des étudiants, alors que leurs parents forment seulement 18 % de la population. Dans un cas plus général, seul 20 % des enfants d’ouvriers sont diplômés de l’enseignement supérieur, contre 76 % pour les enfants de cadres ou d’enseignants. Il n’empêche que dans d’autres filières et pour d’autres niveaux d’études, les écarts sont d’autant plus présents, voir même plus importants.
De plus, la ségrégation spatiale représente une part importante dans ces inégalités, l’écart entre quartiers riches et quartiers pauvres se creuse. Des quartiers entiers sont marqués par une hausse importante du chômage. De ce fait, les plus défavorisés étudient de plus en plus souvent avec d’autres enfants défavorisés ce qui ne contribue pas à la mixité sociale et à l’enrichissement de la population.
En second lieu, la classe de troisième représente un moment clé dans l’orientation : c’est le moment où les élèves font des choix pour la suite de leur parcours scolaire. En effet, les enfants des catégories défavorisées forment, en moyenne, 42 % des élèves au collège, toutes sections confondues. Et par la suite, seulement 31 % des élèves de seconde générale et technologique. Inversement, la part des enfants de milieux très favorisés est de 20 % au collège, mais s’élève à 28 % en seconde générale et technologique. Ces écarts de chiffres sont en partie dues au fait que les élèves de classes populaires sont plus souvent orientés dans l’enseignement professionnel.
En fin de troisième, un certain nombre de jeunes issus des milieux défavorisés se retrouvent orientés contre leur gré vers des filières qui mènent trop souvent vers des emplois peu qualifiés et sous-rémunérés. Et donc avec un avenir qu’ils n’ont pas souhaité. En sachant que réussir en ayant peu ou aucune qualification scolaire est difficile en France.
Par conséquent, le collège constitue un point de bascule entre les catégories sociales. Une grande partie des jeunes décrochent et attendent l’âge de fin de la scolarité obligatoire, faute de solutions adaptées ou de ne pas avoir été soutenus et encouragés.
Les inégalités sociales illustrées
Cette caricature met en avant les inégalités sociales que peut subir un enfant à l’école. Dans ce cas là, on comprend que l’avenir d’un enfant dépend de l’établissement dans lequel il étudie même si en soit , le système éducatif n’a aucune incidence sur les inégalités sociales. Les inégalités de résultats scolaires entre milieux sociaux se construisent tout au long de la scolarité.
Un élève soutenu qu’on aide à progresser et à réussir a plus de chance qu’un élève en difficulté que personne n’aide. Les adultes qui travaillent dans l’enseignement ont donc une certaine responsabilité par rapport à ces enfants en difficulté.
En outre, au fil de la scolarité, la part des enfants d’ouvriers se réduit alors que celle des enfants de cadres s’accroît. Cela montre que les enfants d’ouvriers, qui appartiennent à des classes plus modestes, ne se sentent pas capables ou n’ont pas l’envie de poursuivre leurs études.
Sources:
http://blog.educpros.fr/Jean-Michel-Zakhartchouk/2019/04/18/a-propos-de-la-lutte-des-classes/
https://www.inegalites.fr/L-ecole-peut-elle-reduire-les-inegalites-sociales
https://www.inegalites.fr/Les-inegalites-sociales-sont-fortes-des-le-primaire-et-le-college
https://www.inegalites.fr/Les-trois-quarts-des-eleves-defavorises-etudient-hors-de-l-education?id_theme=20
https://www.inegalites.fr/Du-college-aux-filieres-d-excellence-la-disparition-des-enfants-d-ouvriers?id_theme=20