Encore carnivores demain ?, un livre d’Olivier Néron de Surgy et Jocelyn Porcher, examine la relation entre les humains et les animaux. Les auteurs présentent un dialogue en quatre parties. La première partie est une histoire brève de l’évolution entre les animaux et les humains. Après celle-ci, la deuxième partie présente des problèmes liés aux utilisations des animaux par des humains. La troisième partie expose un dialogue sur les produits d’origine éthique. Pour finir, la quatrième partie discute des nouvelles conceptions de la viande. Ce livre ne défend pas une thèse privilégiée, car le plus important pour les auteurs, c’est que « … ce livre puisse aider celle ou celui qui juge acceptable de manger de la viande – et d’avoir tué ou laissé tuer pour cela – à mieux assumer son choix.» (21).
Le but est donc de faire réfléchir chaque lecteur sur l’utilisation de produits d’origine animale.
Dans la première partie, les auteurs discutent de la coévolution entre les humains et les animaux. Ils rappellent ainsi que les humains et des animaux cohabitent depuis 2,5 millions années. De plus, la domestication des animaux a commencé au paléolithique supérieur (40 000 avant J.-C.- 8 000 avant J.-C. ). A cette époque, les humains ont domestiqué les chiens en 15 000 avant J.-C., et puis les caprins et les ovins entre 12 500 avant J.-C. et 10 000 avant J.-C.. Les hommes ont alors plusieurs utilisations des animaux : pour les vêtements, les produits de soin, le travail, etc.
Dans la deuxième partie, les auteurs présentent des problèmes qui résultent de l’élevage animal. En effet, aujourd’hui, l’élevage des animaux pose de nombreuses questions environnementales : il nécessite de la terre, de l’eau et des soins, alors que les ressources naturelles sont limitées. De plus, les grands abattoirs commerciaux ne créent pas de produits sûrs ni bons pour la santé. Et très souvent, les conditions dans ces types d’abattoirs mettent en danger la vie des animaux et des travailleurs.
Dans la troisième partie, les auteurs engagent un dialogue éthique sur les produits d’origine animale. Ils présentent la pensée de plusieurs philosophes, y compris celle de Henry David Thoreau et Ralph Waldo Emerson, mais trois philosophies dominent : l’animalisme, l’humanisme et l’antispécisme. L’animalisme est une théorie qui considère les animaux comme des créatures sensibles et leur donne les mêmes droits qu’aux hommes. L’humanisme, lui, considère les hommes comme la fin et la valeur suprême : à cause de cette responsabilité, les hommes doivent décider du traitement des autres créatures. Enfin, l’antispécisme avance que le traitement d’une créature ne doit pas dépendre de son espèce. En fait, nous devons traiter toutes les créatures avec le même respect. Pour finir, dans cette partie, les auteurs listent plusieurs types d’alimentation, comme le végétarisme, le véganisme, le carnisme et le flexitarisme.
Dans leur dernière partie, les auteurs discutent des nouvelles conceptions de la viande. Par exemple, les insectes sont une source de protéines populaire dans plusieurs pays, parce qu’ils ne consomment pas beaucoup de ressources naturelles et peuvent raisonnablement nourrir une population en progression constante. Une autre option serait la viande in vitro, un type de viande créée dans un laboratoire avec des cellules animales. Néanmoins, cette technologie ne permet pas actuellement de produire assez de viande pour le grand public ni d’assez bonne qualité du point de vue nutritionnel.
Même si globalement, je suis d’accord avec les idées présentées dans ce livre, j’aurais quelques critiques à formuler. Pour commencer, le sujet abordé dans ce livre est très vaste, mais le traitement de chaque question manque de profondeur. Même si les auteurs présentent des idées intéressantes, ils ne discutent pas des détails spécifiques. Leur livre ressemble donc plus, à cet égard, à un résumé des nouvelles philosophies sur la consommation de viande. Pour un ouvrage scientifique, il manquerait de références et citations précises. La majorité de son contenu est présenté comme des faits, pour lequels, même s’il sont communément acceptés, on préfèrerait avoir les sources exactes. Il me semble aussi dommage que les auteurs ne présentent pas leur point de vue. Ils se justifient en disant qu’ils ne veulent pas donner d’opinion, mais les faits qu’ils exposent ne sont pas utiles ni n’ont de sens sans un plan ni une projection d’ensemble pour l’avenir.
Puisque les auteurs affirment qu’ils veulent que chaque personne en tire sa propre conclusion, voici la mienne, en tant qu’étudiante spécialiste de la question, proche de l’initiative « One Health ». A mon avis, nous consumons trop de produits d’origine animale et pour la santé de futur, nous pouvons faire attention au type de produits que nous achetons. Dans une perspective de santé publique, il est facile d’encourager chacun à réduire sa consommation de produits d’origine animale, que ce soit pour les cosmétiques, les produits laitiers ou carnés. Si chacun est instruit sur ce sujet, il peut plus facilement opérer de petits changements de comportement. Il est nécessaire aussi d’améliorer la qualité de la viande. Et pour cela, nous pouvons créer des lois pour protéger la qualité de vie des animaux dans les abattoirs. Si les animaux sont en bonne santé et que leur environnement est agréable, les travailleurs dans les abattoirs seront protégés aussi et la qualité de viande s’améliorera. Ce ne sont que quelques idées, comme mais ce problème de produits d’origine animale est une question de durabilité, la question nécessite de grands changements structurels et une forte stratégie. Il n’existe pas de réponse singulière.