Rappelons que le féminisme est la transgression d’une norme traditionnelle, qui assigne une place à chacun, il s’agit d’un mouvement revendiquant l’égalité des femmes dans une société patriarcale. L’individu dans notre société est nommé dès la naissance, en tant qu’homme ou femme. Or certaines personnes se sentent du genre opposé à leur genre imposé par la société : les transgenres. En les identifiant ainsi, la société nous contraint donc à respecter des normes sexuelles sous peine de moquerie, voire même de haine ou de violence. Contrairement à ce que dit la doxa, la société n’étouffe pas la liberté de genre, puisqu’elle s’en nourrit en distinguant les hommes et les femmes, afin de renforcer les normes qu’elle a érigées.
L’identité déstabilisée.
Or, selon Bérénice Levet, dans son ouvrage, Libérons-nous du féminisme, la société ne reconnaîtrait plus l’identité, puisque cette dernière, qui doit nommer, ne joue plus ce rôle. Ainsi l’affirmation de l’identité de genre est-elle étouffée par la société ? Nous pouvons dire non. En effet, le fait d’affirmer notre genre nommé par la société n’est pas étouffé, mais au contraire encouragé. Ainsi les jouets pour enfants, souvent genrés en masculin ou féminin. L’affirmation d’un genre non identifié par la société, comme le fait de se sentir homme dans un corps de femme, ou l’inverse, n’est pas encouragé mais au contraire prohibé par l’opinion commune.
La différenciation sexuelle, naturelle chez l’Homme contraint la société à l’accepter, voire à la renforcer, ce qui n’est pas le cas de la liberté de genre, puisqu’elle transgresse les normes biologiques et sociales, ce qui déstabilise l’appartenance identitaire d’un individu à une société jusque dans l’intimité de son corps et de son sexe.
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