Capital et Idéologie – Thomas Piketty

Ceci est un article publié par 1ère Spécialité HGGSP et Terminale Science politique / Lycée Blaise Pascal / Charbonnières les Bains

Projet : Le bureau des idées


Thomas PIKETTY

Thomas Piketty est un économiste français.ActuellementDirecteur d’études à l’Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales (EHESS) et professeur à l’Ecole d’économie de Paris/Paris School of Economics. Il est aussi engagé politiquement auprès de personnalités politiques françaises telles que Ségolène Royal, Dominique de Villepin ou Benoît Hamon, souvent à gauche sur l’échiquier politique.

Tout au long de sa carrière,il a publié de nombreux articles de recherche dans des revues internationales telles que le Quarterly Journal of Economics, Journal of Political Economy, American Economic Review, Review of Economic Studies, Explorations in Economic History, Annales, Histoire, Sciences Sociales, ainsi qu’une dizaine de livres. Il est l’auteur de travaux historiques et théoriques consacrés à la relation entre développement économique, répartition des richesses et conflit politique.Il s’intéresse donc aux inégalités économiques comme aux inégalités scolaires et approfondit notamment ses questionnements sur la pertinence des systèmes des retraite, la qualité de l’impôt sur le revenu, la justificationdu revenu universel.

De façon emblématique, ses travaux ont conduit à remettre en cause radicalement l’hypothèse optimiste de Kuznets sur le lien entre développement et inégalités, et à mettre en évidence l’importance des institutions politiques, sociales et fiscales dans la dynamique historique de la répartition des richesses.

Il a reçu de nombreux prix tout au long de ses études et de ses recherches,  en particulier, le prix Yrjö Jahnsson décerné en 2013 par la European Economic Association.

Thomas Piketty est connu mondialement. Sa posture internationale s’est élargie avec la publication en septembre 2013 de  son livre «Le capital au XXIe siècle».

Cette étude, effectuée sur plus de quinze ans,s’est appuyée sur des données historiques et comparatives : elle a parcouru trois siècles sur plus de vingt pays. Elle a  ainsi renouvelé  la compréhension de la dynamique du capitalisme, en situant sa contradiction fondamentale dans le rapport entre la croissance économique et le rendement du capital. La diffusion des connaissances y apparaît comme la force principale d’égalisation des conditions sur le long terme, mais le décrochage contemporain des plus hautes rémunérations et, plus encore, la concentration extrême des patrimoines menacent les valeurs de méritocratie et de justice sociale des sociétés démocratiques.

Ce faisant, il est l’initiateur de la littérature récente sur l’évolution sur longue période de la part des hauts revenus dans le revenu national (maintenant disponible dans la World Inequality Database).

Synthèse sur «Capital et idéologie», paru en septembre 2019

Dans son nouveau livre T. Piketty se base bien évidemment sur l’histoire pour parler des idéologies et de leur relation avec l’économie. T. Piketty considère que les inégalités sont idéologiques et politiques. Elles se fondent sur des constructions sociales et historiques qui dépendent entièrement des systèmes légal, fiscal, éducatif et politique choisis dans un État, ainsi que des catégories sociales définies par ce système.

Autrement dit, T. Piketty explique que les inégalités sont dues à l’histoire même des nations qui, au fil des âges, a structuré et transformé des Etats entiers. Il explique de ce fait que dans les sociétés, les « élites » tendent souvent à expliquer les inégalités de façon « naturelle », ce qui est lié à un certain conservatisme politique et idéologique (nationalisme) inhérent à cette catégorie sociale. Or, l’histoire démontre le contraire : les inégalités varient fortement dans le temps et dans l’espace, dans leur ampleur comme dans leur structure, dans des conditions précises avec parfois,  une grande rapidité (révolutions …). De fait, le terme « Idéologie » est défini par une tentative plus ou moins cohérente d’apporter des réponses à un ensemble de questions extrêmement vastes portant sur l’organisation souhaitable ou idéale de la société, en lien avec les différents types de systèmes (sociétés esclavagiste, ternaires, de propriétaires, sociales démocrates, communistes et post communistes, postcoloniales et hyper capitalistes). Il insiste sur le fait qu’il existe une véritable autonomie autour de la sphère idéologico-politique.

Piketty propose alors des solutions (qui peuvent être jugées radicales) pour renverser ces inégalités économiques, ceci dans une démarche de réappropriation du patrimoine et de l’héritage économique. Il propose de redistribuer le capital des acteurs économiques les plus riches (super-milliardaires). En limitant ces richesses individuelles il espère que le patrimoine distribué plus équitablement luttera efficacement contre les inégalités économiques en place,par exemple, 120 000 euros versés à chaque adulte de 25 ans, plus de fonds versés pour améliorer le système éducatif national. En redistribuant ces fonds il explique que les inégalités sociales importantes s’effaceront d’elles-mêmes pour que la population ne forme plus qu’une vaste classe moyenne à riche, sachant que cette plus grandeégalité économique n’enlèvera pas le système de méritocratie puisqu’une «certaine richesse» restera possible.

Questionnement

Qu’est-ce qui empêche les régimes en place de mettre en œuvre cette politique économique basée sur l’égalité ?

‚Est-ce que l’égalité économique est acceptable aujourd’hui ? Comment convaincre les plus riches que cette réforme est profitable au plus grand nombre ?  Peut-elle même leur être profitable d’un certain côté ? Ne verront-ils pas en cette réforme une inégalité profonde ?

ƒQuelles peuvent-être les réactions des entreprises appartenant aux plus riches

„A quelle échelle faut-il étendre cette réforme ?

  • à l’échelle internationale mais en tenant compte de la spécificité de chaque pays ? Est-ce que la concurrence se ferait donc, non plus entre entreprises, mais aussi entre Etats ?
  • ou à l’échelle mondiale afin de créer une égalité planétaire ?

…Comment mettre en place cette répartition ?

Ressource-s liée-s à l'article :

One thought on “Capital et Idéologie – Thomas Piketty”

  • Chers élèves du Lycée Blaise Pascal

    Bravo pour cet article sur Thomas Piketty et son livre Capital et Idéologie.
    Je pense qu’il serait opportun de l’agrémenter d’une illustration, une photographie de Thomas Piketty ou la première de couverture d’un de ses ouvrages par exemple. Sinon vous pouvez trouver des images sur des sites de partage d’images libres de droit comme flickr.

    Merci et à bientôt !

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