Par Samantha,
étudiante en CPGE au Lycée du Parc
Cette première page risque de vous paraître surprenante, n’étant pas une partie intégrante du portrait que je vais vous dépeindre. Cependant, elle me semble nécessaire. Elle ne l’est certainement pas pour vous qui n’attendez que de lire l’œuvre (si je peux employer ce terme qui me semble démesuré par rapport à ma capacité d’écriture); mais elle l’est pour moi. Il s’agit sur cette page de me libérer, me libérer de la peur de la feuille blanche même en la remplissant de bavardages, mais aussi de la peur du moi. En me lançant dans ce projet j’ai menti. J’ai dit n’avoir jamais écrit. Mais tel n’est pas le cas. La réalité est que j’ai écrit et à de nombreuses reprises. Pourtant je n’ai rien conservé de ces brouillons. En effet, mon rapport à l’écriture a commencé très jeune mais également très scolairement par le biais de sujets bornés. Il ne s’agissait alors pas de mon écriture. Ce que j’entends par là est que l’écriture m’a été révélée ainsi, mais je ne l’ai réellement comprise que plus tard. Ainsi, c’est au lycée que je plongeais au cœur de cet univers.
J’étais bercée de mes lectures, admiratrice du pouvoir des mots, de tout ce qu’un livre, une page, même une citation pouvait exprimer. J’écrivais quelques poèmes par-ci par-là rien de très sérieux mais qui dans le même temps me tenait à coeur. J’avais trouvé là un moyen d’extérioriser mes émotions que je cachais au monde depuis toujours. C’est ce flot d’émotion en moi, que j’apprenais à voir et à exprimer avec l’écriture qui, paradoxalement, m’a fait abandonner l’écriture. J’ai eu peur. Car si au départ tout allait bien, je choisissais consciemment les émotions que je voulais bien laisser transparaître, rapidement l’écriture m’a dévoilé toute sa force. J’ai perdu le contrôle. Toute ma vie j’ai enfoui mes émotions, ayant peur des jugements, de décevoir, d’en faire trop peut être, je ne sais pas exactement. Ce que j’ignorais alors était que cette vague à laquelle j’imposais un barrage allait finir par inonder mon être. Ni mon attitude, ni mon apparence n’aurait pu trahir d’un point de vue extérieur, le séisme qui se préparait en moi. Et bien que je le sentisse arriver, je ne fis rien pour l’en empêcher, peut-être étais-je simplement épuisée de toujours faire bonne figure. La question de l’être et du paraître me parle d’ailleurs depuis lors. Mais là n’est pas le sujet, j’espère pouvoir l’explorer plus tard à travers mes récits. Nous en sommes toujours au moment où je succombe à mes émotions. Anorexie, boulimie, angoisse, crise de larmes… Que de mots cruels, mais pourtant si vrais, et que j’ai toujours du mal à prononcer, même à lire. C’est à cet instant précis que je pris peur de l’écriture. Je ne perdis pas seulement le contrôle de mon corps, mais dorénavant, l’échappatoire que j’avais trouvé dans le fait d’écrire se transforme en traquenard. Un piège de moi même à moi même. Lorsque j’écrivais, je sentais petit à petit mon esprit s’endormir, comme assommé par tant d’informations venues de mon fort intérieur. J’avais tant de choses à exprimer si peu de mots pour le dire, et dans le même temps je ne voulais pas trouver les mots. J’étais toujours enfermée dans cette obsession du contrôle (qui s’est révélée dans le calcul des calories…) et me lançais alors dans une lutte infernale contre moi même que je perdais. ( je dis que je perdais car c’est le sentiment que j’eus à ce moment là, n’ayant connu que cette aspect de ma personnalité dans le contrôle permanent de soi, dans le paraître, ou plutôt le rien laisser paraître, mais était-ce vraiment cela?
En me confrontant de façon rétrospective à cette expérience je me rend compte que ce n’est pas moi qui tombais, mais l’armure dont je m’étais parée et que depuis des années que je portais sans broncher, de sorte qu’elle avait fondue sur ma peau et je croyais qu’il s’agissait de moi. Je peux alors dire sans crainte aucune, que l’écriture ne m’a pas tuée, mais m’a dévoilée.) Dès lors, à chaque fois que j’écrivais je perdais ainsi le contrôle de mes doigts sur le clavier, ou de mon stylo sur le carnet, et j’écrivais fiévreusement, comme en transe, ne pensant pas même à ce que je posais sur le papier. J’étais emportée par cette vague intérieure. Mais soudain, un son, une lumière, un simple contact avec le monde extérieur ma happait de nouveau dans la réalité, et la brutalité de ce moment me frappais avec violence. Il m’était alors impossible de relire ce que je venais d’écrire. Impossible de me confronter à ces émotions qui pourtant étaient en moi. J’avais peur, peur de ce que je découvrais, tous ces maux bien cachés qui remontent à la surface et blessent, tous ses souvenirs douloureux, enfouis dans l’espoir qu’ils soient un jour oubliés, même je craignais les jours heureux, et s’ils n’arrivaient plus jamais ? Tout ce que j’avais réussi à enfermer au plus profond de moi-même, l’écriture l’avait libéré. Alors j’arrêtais tout. Je n’étais pas prête. Mon combat contre l’anorexie continua, l’angoisse augmenta, je finissais en prepa… Puis ce projet est arrivé et sur un coup de tête je me suis lancée. Est-ce un défi ? Une revanche à prendre ? Je ne sais pas exactement. Mais voilà, dorénavant, il faut écrire. Et ceci est ma première page. Car depuis des semaines je repousse le moment de l’écriture; la peur est toujours là je dois l’admettre. Mais j’ai fais le choix de faire partie de ce projet, je me suis engagée et il est hors de question de revenir en arrière. Simplement parce que j’ai eu peur? Non cela est impossible, par orgueil ou par détermination peu importe mais j’irai au bout. Le désir d’écrire est toujours en moi. Mais avant cela, j’avais besoin de mettre à plat tout ce passé que j’ai encore une fois caché, pour mieux l’affronter.
Regard
La toute première fois que je te vis, tu sortais de l’université ; et dès l’instant que mes yeux se posèrent sur toi, il me fût impossible de détourner le regard. Tu brillais au milieu de la masse noire d’étudiants qui t’entourait. Ton sourire illuminait ton doux visage, encadré des rayons du soleil qui se reflétaient dans ta chevelure dorée, lui donnant un éclat presque surnaturel. C’est ainsi que tu m’apparaissais, drapée dans un halo de lumière. Je ne me lassais jamais de te contempler. Je saisissais à chaque instant ta beauté. D’abord de loin, tu ne m’avais pas même remarqué. J’épiais le mouvement de tes cheveux et de ta jupe lorsque que tu tournais brusquement au coin d’une rue. Je cherchais à capter ton regard derrière les rayons de la librairie où tu te réfugiais tous les soirs. J’attendais de te voir entrer, toujours souriante, dans le café où tu aimais déjeuner. Je te voyais, t’épanouir, devenir toujours plus belle, et tout le temps que nous passions ensemble m’emplissait d’un bonheur ineffable. Te souviens-tu de ce jour merveilleux, où tu cueillais des fleurs dans les champs ? Je revois inlassablement ce tableau, toi, ma muse, glorifiée par la nature elle-même. Leurs couleurs chatoyantes semblaient répondre aux nuances rosées de ta peau qu’elles caressaient. Ou encore je garde en mémoire le souvenir de notre première balade en forêt. Tu marchais quelques mètres devant moi, puis tu te mis à courir, et je te chassais. Nous retombions dans les jeux de cache-cache de notre enfance. Nous étions heureux alors.
Jusqu’au jour où en un regard, tu m’as laisser pénétrer ton âme. Il me sembla que c’était la première fois que nos yeux se croisaient.
Je dois m’arrêter sur cet instant. L’œil est la porte d’entrée du cœur, les yeux disent ce que la bouche ment. Mais, derrière l’étincelle naturelle de tes brunes iris, je ne vis que de la crainte. Alors je plongeais dans la profonde noirceur de tes pupilles, je me devais de comprendre. De quoi avais-tu peur ? Je découvrais ce que je n’avais jamais vu en toi. Une angoisse, persistante, violente même, qui te serrait le cœur et remplissait tes yeux de larmes que tu ne laissais échapper. Je compris que derrière nos jeux anodins, tu étais bien meilleure joueuse que moi. Car si tu ne réussissais jamais à échapper très longtemps à ma vue, tu avais réussi à me cacher tout un pan de ta personnalité. Je n’avais su voir que la lumière, mais plus la lumière est grande, plus grande est l’ombre qu’elle renvoie. Le soleil toujours vient accompagné de l’ombre, la nuit succède au jour, et la noirceur avec elle vient, comme ces sentiments moroses assaillaient ton coeur.
C’est un tout autre portrait que je puis dresser de toi désormais. La jeune fille éblouissante que tu laissais paraître était en réalité emplie de doutes et parcourue de frissons. Je revois tout cela alors que tu es là, endormie face à moi. Même la nuit, tu sembles vouloir rivaliser avec la clarté de la lune. Je caresse ta joue légèrement bleutée. Ce qu’elle est froide ! Comment as-tu pu si longtemps garder ce mal en toi ? Je suis le seul qui te connaisse réellement. Je te comprends. Je comprends finalement, pourquoi tu te sentais si seule. J’aurais du le voir dès le premier jour, quand tu te détachais de la foule. Tu es différente. Face au monde, tu cherches à t’insérer sur l’autoroute de la vie sans pourtant y trouver ta place. Car il n’y a plus de place pour les artistes, et peu à peu, ta mélodie a été étouffée par le brouhaha incessant, ton éclat a été terni par la poussière charbonneuse. Loin des histoires que tu chérissais, des complaintes des poètes, de toutes ces expressions lyriques dans lesquelles tu te reconnaissais, tu t’es perdue dans la masse grotesque du monde. Mais je suis arrivé, je t’ai sauvé. J’ai fait taire ton angoisse. Vois comme tu es paisible désormais, allongée entre mes bras qui réchauffent ton corps glacé. Surement les autres te pleureront, mais ils ne peuvent comprendre. Je suis la lune qui venait compléter ton soleil. Tu t’es couchée sur le monde assombri. Mais au contraire du jour, tu ne te lèveras plus. Moi je demeure, je me ferai le gardien de ce que tu as laissé. J’incarne ton angoisse, je suis celui qui t’en a libéré. Dès lors, je te vengerai. Tous ont d’une manière éteint ta lumière, aucun n’a su voir que ton éclat se ternissait. Tandis que je me suis imprégné de tes émotions, je connais tes peurs, j’ai écouté le moindre de tes soupirs, jusqu’au dernier. J’ai vu la dernière étincelle s’éteindre dans ton regard. J’ai compris à quel point ce monde t’avait fait souffrir, et je causerai autant de peine, pour toi. Ils me penseront fou, peu m’importe, tu sais pourquoi j’ai fait cela. Tu m’encourages, je le sens, ta confiance est inscrite dans les traits paisibles de ton visage. Tu m’as inspiré dès la première fois que je te vis. Ce regard que j’ai perçu m’a appris à reconnaître les âmes torturées, et pour toi, je fais le serment de les étouffer. Les angoissés ont compris l’avenir du monde, rien ne sert qu’ils assistent à sa chute, ils le savent, et grâce à moi partiront paisibles. Je me sacrifie vois-tu, en vous ôtant de ce monde sordide je me condamne à y vivre. Je sais pourtant que tu m’attends. Mais il te fallait t’éteindre maintenant, comme le soleil laisse place à la lune. Avec toi part ma dernière lueur d’espoir, le bonheur n’arrivera plus, plus pour moi. C’est l’angoisse qui m’envahit, ce nuage orageux qui gonfle dans mon cœur, qui tonne parfois, laisse tomber sa foudre. L’éclair est à l’image de mon action, brève, effrayante mais soulageante. Le tonnerre passé, le silence renaît. Le silence, le noir, voilà ce à quoi je voue ma vie, depuis que ta lumière m’a fasciné. Je suis le meurtrier d’âmes en peine, mais la mort dont je me fais le vecteur ne correspond pas à l’image qu’en font les opinions. L’obscurité qui remplace la lumière derrière les paupières qui se ferment sous mon coup, n’a rien de terrifiant mais est libérateur. C’est ainsi que je la conçois, contre tous.
C’était un jour comme les autres, je sortais de l’université, entourée de mes amis et d’étudiants que je ne connaissais pas pour la plupart. C’est par hasard que je vis un homme au loin. À première vue, il me parut familier, mais je ne parvins pas à me rappeler où j’avais pu le rencontrer. Il était étrange, à part de la foule, vêtu de noir, le regard fixe; fixé sur moi. Je me dis que c’était un hasard, malgré l’angoisse qui s’emparait de moi à sa vue, je ne fis cas de rien. Je ne m’expliquais pas cette peur que je ressentais soudainement. Mais les jours qui suivirent, je le revis. Chaque fois il était plus proche. D’abord donc devant l’université, ensuite, au coin de la rue que j’empruntais pour rentrer, je l’aperçus même entre les rayons de la librairie où je me servais. Et toutes les fois, à l’instant où je m’apercevais de sa présence, une crainte saisissante me paralysait ou m’enjoignait à fuir. Certes, il était louche, mais pourquoi étais-je si inquiète ? J’avais l’impression de devenir folle. Je me trouvais moi-même à le guetter partout où j’allais. Mais me guettait-il ? Pouvait-ce être un hasard que je le rencontrasse si souvent ? Il ne s’agissait peut-être que d’un voisin. Mais un instinct, un murmure craintif me hurlait de tout faire pour m’en éloigner. Et mes soupçons s’avérèrent être une réalité. À deux reprises j’eus l’occasion de comprendre que quelque chose d’anormal se passait.
Seule dans les champs, un jour de printemps, alors que je projetais de photographier les tournesols tout juste éclos, son ombre troubla les rayons de lumière. Je vis sa silhouette noire passer entre les tiges des petits soleils, au milieu desquelles je me trouvais. Je m’empressais de partir. Une autre fois, lors d’une ballade en forêt, je me retournais pour attraper l’élastique que je venais de laisser échapper, il n’eut pas le temps ou n’essaya pas même de se cacher. Je le vis donc, derrière moi, j’étais persuadée qu’il me suivait. Je me mis à courir, entre les arbres; leurs feuillages épais cachaient la lumière, m’ôtaient tout repère. Je sens encore mon souffle s’emballer, mon cœur battre à tout rompre, ma vue se brouiller. Je l’entendais courir derrière moi. Cette fois c’était certain, j’étais sa proie, il me traquait tout ce temps et désormais l’heure de la chasse était arrivé. J’étais terrifiée, mais il m’était impossible d’appeler à l’aide. Que me voulait-il ? Je parvenais à le semer de justesse. Du moins c’est ce que je crus. À l’orée de la forêt, alors que je reprenais mon souffle, je trébuchais. Alors, je le vis survenir au dessus de moi. Son regard plongea dans le mien.
Ses pupilles noires se confondaient avec ses iris sombres, donnant l’impression d’un regard démoniaque. Ses yeux étaient comme deux puits sans fond, dans lesquels je tombais, sans certitude aucune de pouvoir en ressortir. Chaque seconde qui passait, durant lesquelles j’étais absorbée dans son esprit par ses deux petits gouffres, me saisissait. J’étais saisie de peur, de plus en plus, une peur montante, paralysante; même mon regard était fixe, mes yeux plongés dans les siens, le souffle court, presque inaudible, mon corps se tenait immobile, ne cherchant plus à fuir. Je sentis à cet instant que je lui appartenais. Je ne savais pas ce qu’il allait faire de moi, mais j’avais perdu, il avait gagné. Ce regard pénétrant, profond, la pression de ses mains sur mon cou, le poids de son corps sur le mien, son souffle brûlant sur mon visage, chaque détail tendait à accentuer mon angoisse. Les larmes me montèrent, mais je me refusais de les laisser couler. Je tentais désespérément de conserver une force, d’afficher de l’espoir malgré ma résignation. Je ne laissais rien transparaître de mes émotions, excepté la peur, qui m’envahissait. J’essayais en vain de lui imposer un barrage, mais rien n’arrêtait cette vague, violente. Et sitôt que je pensais être parvenue à la contenir et à retrouver la face, elle inondait de nouveau mon cœur jusqu’à ce que je finisse par m’y noyer. Les émotions sont traîtres. Si elles nous sont propres, contrairement à ce que nous pensons, elles nous dominent. Nous sommes des émotions. Un flot continu nous meut qui finit toujours par avoir raison de nous. Dans la nature rien n’arrête l’eau, elle s’infiltre par toutes les ouvertures, y comprit les plus minimes. J’aime comparer les émotions à de l’eau, car quoi que nous fassions, qui que nous soyons, fort ou faible, sensible ou au cœur de pierre, elles nous touchent tous. L’eau arrive toujours à éroder la roche, comme une émotion prend le dessus sur l’armure que nous portons. Je m’abandonnais alors complètement à ma peur, je versais mes larmes sur mes joues, je laissais apparaître mes failles et mes faiblesses. À quoi bon lutter ? Face à cet homme, cet inconnu qui avait décidé de m’ôter la vie, finalement je la retrouvais dans son entièreté. Je laissais libre cours à mes pensées, mes sentiments. J’étais transportée par cette vague, plongée dans un état de transe. Était-ce dû à la mort que je sentais m’emporter ou à cette révélation de tout ce que je gardais en moi jusqu’à ce moment ? Je ne sais pas. Paradoxalement, alors que mon cœur cessait peu à peu de battre, il me semblait que je ne l’avais jamais si fortement senti. Chaque pulsation m’apportait une émotion nouvelle, peur, angoisse, regret, mais aussi quiétude. Je me trouvais en paix avec moi-même, enfin en harmonie avec toutes ces émotions que depuis des années je cachais. Que de temps perdu à travailler sur mon apparence ! Il fallait toujours paraître heureuse, épanouie, toujours afficher un grand sourire et tenir des paroles réconfortantes, drôles, optimistes; qu’était devenu cette autre partie de moi qui pourtant était constitutive de ma personnalité tout autant que la joie ? Personne et pas moi-même ne voulait entendre mes plaintes, mes inquiétudes, mes souffrances. Il y en avait bien assez dans le monde pour que je n’y rajoute pas les miennes. Je ne trouvais pas ma place, je ne parvenais pas à atteindre un équilibre entre l’être et le paraître, je me perdais dans le paraître. Il aura fallu que je meure pour m’en rendre finalement compte. Je renoue avec moi-même à cet instant. Deux morts se succèdent, le moi extérieur succombe sous les coups du moi intérieur, dans le même temps que mon enveloppe charnelle étouffe sous les mains de ce fou. Mais dans cette complétude je m’apaisais enfin. Je trouvais l’unité que je cherchais depuis tant d’années, bien qu’il soit trop tard. Alors je pleure, je pleure pour toutes les émotions que j’ai tues; quand je sais que les autres pleureront celle que je n’ai jamais été mais que je laissais être.