Thomas Piketty est un économiste qui concentre ses travaux sur les inégalités à long
terme, à travers les siècles. Son livre, Le Capital au XXIe siècle, traite de la formation des
inégalités actuelles et des moyens de les combler. Dans cet article, je me concentrerai sur le
chapitre 9, « L’inégalité des revenus du travail. » Pour introduire son sujet, Piketty avance que
le niveau des inégalités entre le 21 ème siècle et le 19 ème siècle n’est pas si différent. Il propose
alors de se poser la question : « Comment expliquer les inégalités des revenus du travail et la
montée des super-cadres dans les années 1970-1980 ? »
Il y a plusieurs théories pour expliquer ce phénomène. Tout d’abord, Piketty mentionne
la Théorie Standard. Selon elle, le salaire d’un employé dépend de sa productivité. Mais alors,
comment calculer cette productivité ? La théorie propose de mesurer la productivité en
regardant les qualifications de l’employé et comment elles interagissent avec la technologie
disponible. Ceux qui ont les qualifications les plus hautes vont obtenir les plus hauts salaires.
Une autre théorie mobilise les idées néoclassiques et les fondamentaux de l’offre et la
demande. S’il y a une demande plus importante pour une qualification particulière, les
employés avec cette qualification vont gagner un plus haut salaire.
Cependant, ce n’est pas si simple, car il faut considérer d’autres facteurs. L’éducation, en
particulier l’enseignement supérieur, joue un rôle dans les inégalités salariales. Quand il y a plus
d’investissement public dans l’enseignement supérieur, les bas salaires montent. Mais on voit
que les inégalités persistent encore au 21 ème siècle. Piketty propose donc que tous les niveaux
de qualifications soient relevés au même rythme. Même ainsi, cependant, la démocratisation
de l’éducation ne peut pas réduire toutes les inégalités. Le deuxième facteur est le taux
d’augmentation de la productivité. Piketty utilise l’exemple de l’augmentation rapide de la
productivité aux États-Unis, grâce à la technologie.
Plusieurs facteurs contribuent donc aux inégalités de salaires aux Etats-Unis, qui sont
aujourd’hui aussi importantes qu’en Inde en 1920-1960. Il n’y pas de raison concrète et
singulière à cela. La Théorie Standard n’explique pas la productivité individuelle. On doit donc
se tourner vers les institutions pour déterminer les raisons de ces inégalités. De plus, elle ne
prend pas en compte trois éléments importants : le rôle des grilles de salaire pour les encadrer,
le rôle du taux du chômage et le rôle du salaire minimum. Bien sûr, il est difficile d’inclure tous
les facteurs, mais il est important de souligner les inconvénients de chaque théorie.
Dans ce chapitre, Piketty propose plus d’idées et de théories encore pour expliquer les
inégalités. Sa façon de les introduire, mais aussi d’en mentionner les limites et les inconvénients
est très appréciable et l’on peut adhérer à la majorité de ses arguments.
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