Commentaires sur : Les élèves du Collège Gabriel Rosset écrivent à Coline Pierré https://www.villavoice.fr/les-eleves-du-college-gabriel-rosset-ecrivent-a-coline-pierre/2020/ Plateforme de création et de partage Wed, 24 Feb 2021 13:32:31 +0000 hourly 1 https://wordpress.org/?v=5.8.6 Par : Coline Pierré https://www.villavoice.fr/les-eleves-du-college-gabriel-rosset-ecrivent-a-coline-pierre/2020/#comment-1559 Fri, 18 Dec 2020 15:02:28 +0000 https://villavoice.fr/?p=30413#comment-1559 Bonjour à tous et toutes !
Puisque votre message a été publié ici, je me permet de vous répondre ici aussi 🙂

Merci pour cette présentation de votre classe, ça donne drôlement envie de vous rencontrer ! Je trouve qu’être à la fois sérieux et extravagant est ce que nous devrions tous essayer de faire.

Vos remarques sur ces deux livres sont très intéressantes ! Déjà, ce sont deux histoires que j’ai écrites à des époques assez proches : L’immeuble qui avait le vertige en 2013 ou 2014 et Ma fugue chez moi en 2015. Souvent, j’ai tendance à avoir des genres d’obsessions pendant un certain temps, à écrire des livres qui vont parler (chacun à leur manière) des mêmes thématiques. Alors effectivement, l’isolement et la timidité sont des sujets que l’on retrouve beaucoup dans mes tout premiers livres, parce que c’est un trait de caractère que j’avais beaucoup surtout lorsque j’étais adolescente et jeune adulte. Bizarrement, depuis que je rencontre régulièrement des classes et de nouvelles personnes (très dur pour quelqu’un de timide !), ça a un peu soigné ma timidité. Et maintenant je fais des livres avec des personnages bavards.

J’aime bien faire des livres qui mettent en scène des relations enfant-adulte. Effectivement, parce que quand j’étais plus jeune, j’ai aimé, parfois, avoir un adulte « de référence » à qui me confier, quelqu’un dont je savais qu’il n’allait pas me juger. Et puis aussi parce que je trouve cela très intéressant d’un point de vue plus littéraire : on peut s’amuser à inverser un peu le rapport habituel, parce qu’en aidant l’enfant, en réalité l’adulte s’aide aussi lui-même et c’est lui aussi qui apprend, qui change… D’ailleurs, j’ai écrit un livre, Nos mains en l’air, qui est une histoire d’amitié entre une jeune fille de 12 ans et un adulte, et je me suis amusée à créer un personnage d’enfant bien plus dégourdie et exubérante que l’adulte, qui lui est plutôt timide et précautionneux, et elle passe son temps à le secouer gentiment.
Et pour répondre à votre dernière question : oui, j’aime bien les endroits confinés et cachés, les cabanes, les cachettes… Je trouve que ce sont de formidables lieux où l’on peut laisser parler notre imagination, où, puisqu’on est caché, tout semble possible. Quand j’étais enfant, j’adorais tendre des draps au-dessus de mon lit pour en faire une cabane, ça me donnait l’impression que tout ce que j’y faisais devenait soudain secret et important.

je trouve très chouette votre idée d’histoire, on a envie d’en savoir plus sur ces voisins ! Peut-être que certains (des enfants ?) pourraient aider les deux orphelins en cachette, tandis que d’autres habitants ne seraient pas d’accord, et les enfants tenteraient de convaincre tout le monde… (c’est une idée parmi d’autres)

En tout cas j’ai moi aussi hâte de vous rencontre !
A bientôt, et passez de joyeuses fêtes !
Coline

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