Critique : 492, Confessions d’un tueur à gages, K. Cavalcanti – Seconde ABIL – Lycée du Puits de l’Aune, Feurs

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Projet : Atelier des récits


Biographie

Cavalcanti Klester © Valdemir Cunha

Klester Cavalcanti est né 1969 à Récife. Il exerce le métier de journaliste d’investigation et d’écrivain. Auteur de plusieurs romans, Direto da Selva en 2002, Dias de Inferno na Siria en 2012, A Dama da Liberdade en 2015, il est surtout reconnu comme un journaliste d’investigation hors pair au Brésil. Récompensé par plusieurs prix internationaux, il reçoit notamment, par l’agence Reuters, le Prix Jabuti de littérature plusieurs fois. Son travail le conduira d’ailleurs au cœur d’une prison en Syrie pendant six jours, en période de guerre ! Il a aussi effectué un travail remarquable sur l’esclavage moderne dans son pays. Son dernier roman, 492, Confessions d’un tueur à gages paru aux éditions Métailié en 2018, plonge le lecteur dans un univers sombre qui scrute et interroge la profondeur de l’âme humaine.

Critique : 492, Confessions d’un tueur à gages, Klester Cavalcanti

Editions Métailié, 2018, 214 pages.

D’après les seconde Abil du Lycée du Puits de l’Aune à Feurs, le roman de Klester Cavalcanti, 492, Confessions d’un tueur à gages, ébranle nos convictions : des valeurs, un cœur : les voix du seigneur peuvent-elles sauver un tueur ?

492, Confessions d’un tueur à gages nous plonge au cœur d’une histoire sombre dont le fil conducteur est l’argent. En effet, Julio Santana, jeune homme ordinaire de 17 ans,  va choisir, par la force des choses, une profession peu commune : celle de tueur à gages……..Motivé par des raisons financières, ce personnage est singulier : il tuera 492 personnes pendant 35 ans et notera scrupuleusement sur un cahier d’écolier le nom de ses victimes, la date, le lieu de ses crimes et dévoilera l’identité de ceux qui lui ont donné l’ordre d’exécuter les contrats. De plus, après chaque meurtre, le lecteur est surpris par le rituel du tueur professionnel : la récitation de dix Ave Maria et vingt Pater Noster ! L’écrivain donne à voir aux lecteurs un personnage peu banal. Figure de l’anti-héros, il ne semble avoir aucun scrupule, ni conscience…… Pourtant, Julio est un mari et un père exemplaire avec des valeurs …..Le lecteur en viendrait presque parfois à l’absoudre de tous ces crimes ! L’auteur nous entraine donc dans les profondeurs d’une humanité qui interpelle, dérange et effraie : comment un mari, un père aimant peut-il être un tueur de sang froid ?

 

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